[^]

Obersaasheim

LIEN DE SOUVENIR AVEC NOS AMIS ALSACIENS

Jumelage avec la commune d’Obersaasheim en Alsace

Tous les trois ans ont lieu des échanges entre des habitants des communes de Romestaing et de Guérin en Lot et Garonne, et ceux de la commune de Obersaasheim dans le Haut Rhin. Ces échanges se déroulent dans le cadre des jumelages créés entre l’Alsace et le Sud Ouest, en mémoire des évacuations de populations qui se sont déroulées au tout début du second conflit mondial.

Un peu d’histoire …

Dans toute la zone à proximité immédiate de la frontière allemande, les habitants des villages concernés ont reçu l’ordre d’évacuer sans délai leurs habitations et leurs terres. Ces évènements se sont produits dès le 1er septembre 1939 pour le Bas Rhin (quand l’Allemagne attaque la Pologne), et le 2 septembre pour le Haut Rhin, avant l’entrée en guerre de la France le 3 septembre.

En dehors de quelques personnes jugées indispensables, et de celles réquisitionnées (maires, conseillers municipaux, policiers, gardes-champêtres, pompiers...) pour éviter les pillages et s'occuper du bétail, tous les habitants des zones situées en avant de la ligne Maginot sont évacués.

L'application de ce plan en 1939 concernera principalement 530 000 Alsaciens, 280 000 Lorrains et 130 000 Francs Comtois pour l'Est de la France.

Les habitants de ces régions ont du tout quitter et tout abandonner, sans savoir où ils étaient envoyés. Leur périple, en train et sous les ordres de l’armée, dura souvent 3 jours, dans des conditions particulièrement pénibles : entassés dans des wagons à bestiaux, sans nourriture et sans eau, sans la moindre mesure d’hygiène …

Ils seront envoyés dans la plupart des départements du Sud Ouest, notamment la Dordogne (pour le Bas Rhin), les Landes, le Lot et Garonne et le Gers pour le Haut Rhin.

Les habitants d’Obersaasheim ont été orientés vers les villages de Guérin et Romestaing, qui ont fait de leur mieux pour les acueillir. Les anciens se souviennent encore de ce qu’ils ont vécus dans cette période trouble, d’un côté comme de l’autre … Des liens très étroits se sont noués à cette occasion dans certaines familles.



La légende de Sainte Odile, patronne de l'Alsace

Etichon (ou Adalric), duc d’Alsace sous Dagobert II, attend son premier enfant. Il espère un fils. Grande déception : une fille chétive et aveugle naît. Etichon ordonne qu’on la tue. Béreswinde sa femme réussit à l’en dissuader. Elle confie alors l’enfant à une nourrice avant qu’elle rejoigne les Sœurs de Palm,  en Bourgogne.

A l’âge de 12 ans, l’enfant est baptisée par l’Evêque Ehrhard de Ratisbonne. C’est alors qu’elle recouvre la vue ; on lui donne le nom de Odile « fille de lumière ».

Quelques temps après, Odile désire rentrer auprès de ses parents. Hugues, son frère puîné, décide de la chercher, et ce malgré la défense formelle du père. Au retour d’Odile à Hohenbourg, Etichon frappe mortellement Hugues dans un accès de fureur.

Saisi par le repentir, le père tolère alors Odile à Hohenbourg. Il projette de la marier à un jeune prince de son choix. Ayant décidé de consacrer sa vie à Dieu, Odile refuse ce mariage.

Devant l’obstination du père qui veut la forcer au mariage, elle s’enfuit. Il la poursuit jusqu’en Forêt Noire, près de Fribourg. C’est là que, selon la tradition, un rocher se serait ouvert. Odile s’y réfugia pour se cacher.

Etichon comprit alors le destin d'Odile ; il l’accueille à nouveau à Hohenbourg. Pressé par Saint Léger, évêque d’Autun, un proche parent, il fait alors don du château de Hohenbourg à sa fille.

Très rapidement de nombreuses filles rejoignent Odile, pour mener avec elle une vie de prière et de charité. Odile fonde un second monastère à Niedermunster, au pied du Mont Sainte-Odile. Elle y accueille pauvres et infirmes. En s’y rendant depuis Hohenbourg, rencontrant un mendiant aveugle et assoiffé, elle frappe un rocher. Il en sortit une eau bienfaisante qui, depuis, ne cesse de couler.

A la mort de son père, Odile obtient sa délivrance des tourments de l’enfer. Elle poursuit son œuvre de miséricorde jusqu'à sa mort. Elle s’endort dans la paix du Christ ; son corps est déposé dans un sarcophage encore visible aujourd’hui dans la Chapelle du Tombeau.